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Saviez-vous
qui était Adamir?
Il est, sur la commune de Puidoux et tout proche du lac de Bret,
un petit chalet. Depuis peu cernée par le titanesque
golf de Lavaux, cette petite bâtisse de bois de bois rappelle
ce que l’on nomme « un chalet de week-end », sauf
qu’il semble s’y passer, pour le profane, d’étranges
choses.
Y entrant dans l’après-midi, et n’en ressortant que tard
dans la nuit, ou tôt le matin, on peut y voir des têtes
« qui nous rappellent quelque choses ». Pour n’en
citer que quelques-unes: Léon Francioli et son comparse
Nunus, Bovard, Pascal Auberson, Popol Lavanchy, Pascal Rinaldi
et ses musiciens, Jean-Pierre Heser Valérie Lou, Michel
Bühler avec John Woolloff, Sam Frank ou même Thierry
Romanens... J’en passe, des plus connus au plus anonymes.
S’agit-il là d’un lieu de retraite pour musiciens un
peu stressés ou d’un nouveau club? Rien de tout cela,
vous venez de pénétrer dans l’atypique studio
d’enregistrement Lorelei qui, précisément parce
qu’il est loin du tumulte de la ville, attire de nombreux artistes
dont vous êtes peut-être en train d’écouter
le dernier CD, et qui fut enregistré, mixé, travaillé
dans ce drôle chalet où, du sous-sol à l’étage,
tout est aménagé pour obtenir le meilleur pour
votre CD.
L’âme de ce creuset s’appelle Philippe Grandjean, mais
est il connu du «milieu » sous le nom d’Adamir.
Musicien lui aussi. De l`accordéon à la contrebasse,
en passant par la guitare basse ou le piano, il accompagne sur
scène les pointures citées plus haut, mais, surtout,
il est l’ingénieur du son, l’arrangeur de tout ces musiciens
sans lequel la galette finale n’aurait peut-être pas la
même couleur. Du jazz au rock et à la musique latino
en passant par de petits groupes locaux, sans oublier la chanson
francophone, nombreux sont ceux qui on pu gravé pour
l’éternité leurs compositions. Vendredi 7 mars,
par un après-midi ensoleillé, presque tous ces
musiciens, de nombreux amis, des parents se sont trouvés
pour une dernière séance.
Philippe Adamir Granjean s’en est allé rejoindre Sébastien
Santamaria, un autre de ses complices, Georges, Serge, Barbara
et tant d’autre.
Il est mort à 45 ans à peine.
Il est parti de la même façon qu’il vivait, qu’il
jouait sur le côté ou à l’arrière
de la scène...
Discrètement, car il avait une sainte d’horreur du vedettariat.
C’était mon ami, et celui d’une quantité de personnes,
qu’elles soient ou non impliquées dan la musique, et
je trouve dommage que l’on ne sache qui était Adamir.
Eh bien voilà, cette lacune est maintenant comblée!
Max Ruef, Châtillens
Journal 24 Heures, avril 2000
Charlie,
J'ai eu la chance de connaître Philippe Adamir en 1987.
Je venais d'arriver du Brésil et je cherchais un studio
pour enregistrer mon premier disque (LP) en Suisse. Et c'est
en demandant à gauche et à droite que le nom de
Philippe Adamir a attiré mon attention, non seulement
en tant que propriétaire du studio mais en tant que multi
instrumentiste.
Dès notre premier contact Philippe s'est montré
super intéressé par l'idée de faire un
disque brésilien, comme un défi car il ne connaissait
pas grand chose de la musique du Nordeste brésilien,
ce qu´il n´a d'ailleurs jamais caché. Je
lui ai donc fourni quelques albums pour qu'il puisse étudier
la façon de jouer surtout de l'accordéon comme
ici, au Brésil. Les débuts ont été
difficiles car je ne m´exprimais pas encore très
bien en français et j´ai dû faire un grand
effort de communication. Et il fallait encore passer les idées
relatives aux arrangements. Mais Philippe a bien compris et
on a bien travaillé et bien ri. Et c'est ainsi qu´est
né mon premier album "Clareia". Je le dois à Philippe
Adamir qui a tout donné, plus par plaisir que par intérêt.
Philippe était comme ça, il fallait d´abord
qu´il ait du plaisir. Nous sommes restés très
amis et
j´ai beaucoup de respect pour lui comme personne, comme
musicien et comme ami. Le deuxième disque, car
on a remit ça, est sorti en 1989 "Minha Terra".
Et puis je suis rentrée au Brésil en 1991. Nous
avons échangé quelques lettres et quelques coups
de téléphone. J´ai revu Philippe lors de
mon dernier voyage en Suisse et je garde encore les photos prises
au chalet du Lac de Bret en octobre 1997.
Ce que je garde de Philippe Adamir c´est avant tout son
humour, son air moqueur et sa générosité
avec tous ceux qui ont pu et su partager quelques moments inoubliables
au Studio Lorelei.
Maria da Paz
(Chanteuse)
Caixa postal 179
06801-970 Embu/SP
Brésil
C'est par hasard quand
je cherchais l'adresse de son studio que je suis tombe sur ce
site. je suis Nick Peterson (Old Nick/Virtual Alien),
je vis a Londres depuis 15 ans mais j'ai grandi a lausanne.
J'ai enregistre 3 disques avec Philippe. La premiere fois
ce fut en 1986. Il a arrange et co-produit mes disques. C'etait
un multi instrumentiste genial. je suis entrain de resortir
tous mes CD et un nouveau qui justement contient 2 morceaux
qu'il a arrange. Cela fait un choc. je voulais justement refaire
quelque chose avec lui. Il connaissait ou il savait s'adapter
a tous les genres de musique. Philippe avait arrange et joue
sur un morceau qui est devenu un de mes plus grand succes. (Devil's
Life) Enregistre en 1988, mais sorti en 1991 ce morceau
est passe par tout (sauf en Angleterre/le morceau etait
a moitie en francais). Couleur 3 le passait 3 fois par jour.
Nous avions meme monte une video ensemble qui va aussi resortir.
Nous avons travaille des heures et des nuits entieres sur certains
morceaux (moins les passages a l'Auberge du lac). Non seulement
il etait musicalement genial, mais tres meticuleux et organise.
Il me faisait travailler ma voix pendant des heures sur des
morceaux difficile, mais au bout du compte il y arrivait toujours.
Non seulement il prenait controle de la production, il insistait
souvent pour me racompagner a lausanne alors que je pouvais
prendre le train. Il avait
travaille avec enormement de groupes. La plus part ne sont probablement
pas au courant. En musique, il y a toujours un cycle. Quand
une epoque etait
tellement fantastique, on esseye de s'en detacher de peur qu'elle
ne finisse mal, mais on n'esseyera toujours de revenir. Et aujourd'hui,
c'est exactement ce que je voulais faire. Le studio Lorelei
c'est vraiment un souvenir inoubliable.
Nick Peterson, Canary Wharf,
London
Adressez votre message: cliquez vitamine@vitamine.ch